Divagation?

En lisant ce post chez Tic-Tac, j’ai pensé à celui, plus ancien, lu chez Olivia. Une bouche ici, un œil là. Point commun : cette bouche et cet œil se trouvent dans des couloirs de métro. L’un à Saint-Lazare, à Paris, l’autre à Shinjuku, à Tokyo.

Ce soir, en rentrant, je tombe sur la bouche (si l’on peut dire) … - d’ailleurs Tic-Tac, cela signifie que nous avons un trajet souterrain commun… on pourrait peut être en sortir pour prendre un café un de ces matins ? – En la voyant, face à moi, au bout d’un couloir, une idée me traverse l’esprit : se pourrait-il que cette bouche corresponde à l’œil de Shinjuku ? Et serait-il alors possible de reconstituer le visage en entier, en retrouvant les autres morceaux dans d’autres stations de métro?

Et là je me laisse emporter… De la même manière que chacun de nous est une partie d’un tout, les différentes parties de ce visage, disséminées à travers le monde, seraient le symbole de cette unité, petits cailloux semés pour signifier l’universel ou, selon la philosophie bouddhiste, l’interconnexion et l’inséparabilité de toute chose  … Tout d’un coup, les distances sont réduites, Paris et Tokyo sont reliés, les choses prennent une autre dimension… Ou bien est-ce moi qui entre dans une autre dimension ?

Cette bouche me parle, et à Tokyo, cet œil regarde les voyageurs, puzzle énigmatique ou initiatique…

Comme quoi, le métro, cela n’a pas que des mauvais côtés !

Comments

[Esterina]

J'adore tes divagations....et le métro aussi ...c'est en effet une source d'inspiration...
bisous

[Miss Zen]

Quelles sont belles tes divagations ! Elles m'entraînent loin de ce lundi matin.....

[Zelda]

On part dans la quatrième dimension grâce à toi, merci !
Ton billet met bien en valeur le fait que les choses prennent une autre dimension selon le regard qu’on leur porte. En effet, c’est notre regard et nos pensées qui donnent une couleur, une teinte à tout ce que l’on voit. C’est pour cela que les bouddhistes disent que rien n’existe de manière intrinsèque car les choses et les phénomènes existent à un moment donné et dépendent de notre perception. Quelqu’un qui est d’une humeur gaie ne percevra pas la même chose (au même endroit) que quelqu’un d’une humeur triste. En plus, certaines choses nous touchent plus que d’autres. Si le Dalaï Lama prenait le métro, il serait sûrement gai et joyeux car son esprit est libre des perturbations mentales qui obscurcissent notre vraie nature. En fait, je pense que chaque circonstance de notre vie peut être plus facile si on laisse plus de créativité et si on laisse libre court à notre imagination, on se sent plus vivant, plus proche de notre vraie nature d’esprit :) Bises

[maja]

mais oui, c'est beau le métro quand on prend le temps...

[dourvac'h]

"Bouche et oeil qui parlent"... Argh... angoisse de morcellement... Non, je plaisante ! C'est très plaisant et réussi... Belle intégration de deux organes-clé de la vie dans la solitude des métros parisien et tokyoïte...