Et pourtant...
Bientôt la fin d'une année éprouvante...
Faire le plein d’énergie, retrouver la confiance et l’espoir. Mais comment, mais où, mais quand ?
Et pourtant il y a urgence.
Jusqu’où peut-on tenir ? Érosion progressive mais durable, difficile parfois de trouver les ressources nécessaires, comment faire face, comment ne pas se laisser abimer et ne pas abimer les autres. Est-ce trop tard ? Comment supporter la souffrance de ceux qu’on aime ?
Faire face à l’adversité, mais comment faire lorsqu’elle a le visage de quelqu’un qu’on aime? Donner mais surtout ne rien attendre en retour, surtout ne pas s’illusionner, les illusions qui chutent, les espoirs déçus sont ce qu’il y a de plus douloureux à supporter, j’ai appris, pour me protéger, à moins espérer et à instaurer une distance. Trouver des compromis pour ne pas être en guerre permanente. Se faire aider. Et pourtant…
Vivre avec ces revirements, ces je t’aime, moi non plus, ces je te donne (très peu), et je te reprends (encore plus)… Et avec ce sentiment d’impuissance et d’injustice parce que se sont installés malentendus, incompréhensions, souffrances, et qu’on a l’impression qu’ils ne pourront jamais être délogés.
Je sais, même si les faits sont là, la manière dont on les regarde et dont on les vit peut tout changer, c’est je crois ce qui permet de tenir. Question de perspective, encore et toujours.
Et pourtant, j’ai pris du recul…enfin je crois…
Je n’attends pas de recette miracle, oh, non. Je crois que j’ai seulement besoin de pouvoir dire combien il peut être douloureux, aussi, d’être mère.