A contre-courant
Je me sens souvent en décalage par rapport à certaines valeurs de notre époque. J’aime la lenteur, le silence, la solitude.
Le monde va trop vite, une info en chasse une autre, je déteste les rubriques « vite il me faut ... » que l’on trouve dans certains magazines (que j'apprécie par ailleurs !). Vite il me faut... une petite robe d’été, des sandales dorées, un vernis à ongles flashy… J’aime les petites robes d’été, les sandales (plutôt argentées), le vernis à ongles. Mais je déteste ces urgences créées de toutes pièces pour céder à une mode, pour encore et toujours nous faire consommer quelque chose qui cèdera vite le pas à une autre chose et ainsi de suite.
Les choses vont souvent trop vite pour moi. J’aime(rais) prendre le temps, le temps de m’habituer aux changements, le temps d’approfondir les choses, le temps d’écouter et de regarder, voire le temps de trouver des réponses peut être ?
J’aime aussi le vide. Que tout l’espace, physique, sonore, ne soit pas occupé. Qu’il reste de la place, qu’il reste un espace de liberté dans lequel on puisse choisir ce que l’on met. Et pouvoir choisir d’y mettre du silence ou de la solitude. Je n’aime pas tout ce qui est mis en place pour remplir notre cerveau envers et contre nous. Les musiques d’« ambiance », l’idée de « faire la conversation », de parler pour « meubler » comme si la parole avait davantage de valeur que le silence – pourquoi a-t-on si peur du silence ? Je n’aime pas l’idée que l’on reste seul parce que l’on n’a rien (de mieux) à faire alors que des moments de solitude peuvent être un choix, une nécessité, et même un luxe.
Mais bon, le monde peut aller à son rythme, je tente de garder le mien… et de trouver par ci par là des petits moments de solitude et de silence pendant lesquels je peux avancer lentement.